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Le Mardi 31 juillet 2018 à Fès, Le Centre Marocain des Etudes et des Recherches sur l’Entreprise Sociale (CMERES) a tenu les travaux du séminaire de validation et de restitution des résultats d’une recherche conduite dans le cadre du projet DAAM (projet financé par l’Ambassade Britannique au Maroc).

La recherche en question a porté sur la capacité du secteur coopératif à assurer l’inclusion socio-économique des femmes défavorisées dans la région Fès-Meknès. Ce séminaire s’est tenu en présence des partenaires institutionnels, experts, ainsi que des bénéficiaires de cette recherche, les coopératives féminines de la région.

S’inscrivant dans le cadre des droits socio-économiques fondamentaux, la question de l’insertion économique des femmes est au centre des politiques publiques et des stratégies d’action des ONG internationales agissant dans le champ du développement. Au Maroc, la voie entrepreneuriale est de plus en plus encouragée pour assurer l’inclusion socio-économique de ces femmes. De même, la forme coopérative est la structure juridique et organisationnelle la plus encouragée pour formaliser les initiatives entrepreneuriales portées par (ou impliquant) les femmes défavorisées. Pourtant, l’emploi coopératif demeure mal connu dans sa dimension quantitative, mais aussi dans sa nature, sa composition et son potentiel d’inclusion durable.

En adoptant un design méthodologique mixte, cette recherche tente d’apporter des éléments de réponse à la question de la capacité du secteur coopératif à créer des emplois décents et viables au profit des femmes issues des milieux défavorisés. Plus spécifiquement, l’étude se propose de cerner quantitativement l’emploi coopératif féminin dans la région étudiée et d’identifier  les caractéristiques intrinsèques de cet emploi tant au sein que dans le cadre des coopératives : nature des emplois, leur stabilité, niveau des salaires ou revenus, sécurité, protection sociale…

Les résultats de l’étude empirique, dans ses dimensions qualitative et quantitative, font état de l’existence d’emplois insuffisants, précaires, irréguliers, faiblement rémunérés et donc peu inclusifs. L’emploi des jeunes filles mineures est aussi un des résultats pertinents de cette recherche en parallèle avec l’inexistence d’un système de prévoyance sociale. Ces résultats et bien d’autres auxquels a abouti ce travail, devraient servir à monter une campagne de plaidoyer en faveur d’un code de travail prenant en compte la spécificité du secteur coopératif et de ses employé(e)s souvent issu(e)s de milieux nécessiteux.