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Le 27, 28 septembre 2013, Organisation du 1er colloque international sur l’Entrepreneuriat Social en partenariat avec ESG Business School, l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, L’Université Paris Est, Grenoble Ecole de Management et l’Académie de l’entrepreneuriat.

Depuis une dizaine d’années, l’entrepreneuriat social suscite un intérêt croissant qui enthousiasme des acteurs issus de tous les milieux: scientifique, économique, politique et médiatique. Convergences 20151, lui consacre annuellement une publication, le baromètre de l’entrepreneuriat social, qui retrace les principales tendances de l’entrepreneuriat social dans les pays Nord et du Sud et présente des chiffres actualisés sur l’entrepreneuriat social dans le monde.

Reconnu comme étant une réalité ancienne, puisque son développement s’est effectué en parallèle avec celui de l’économie sociale et solidaire dont les racines remontent au milieu du 19e siècle, l’entrepreneuriat social connait un renouveau avec la crise économique et la montée du chômage. Il est perçu par certains comme « la solution » à la crise de confiance que connait le capitalisme aujourd’hui.

En partant des manifestations diverses du phénomène, plusieurs définitions de l’entrepreneuriat social ont été proposées. S. Zahra et al. (2009) en identifient 21 entre 1997 à 2007. Cependant, deux grandes approches de l’entrepreneuriat social peuvent être distinguées : Une approche anglo-saxonne, notamment américaine mettant en avant le rôle de l’individu, l’entrepreneur social, qui exploite des opportunités pour servir une mission sociale (Thompson, 2008, Dees and Anderson, 2006, Bornstein, 2004), et une approche européenne, centrée sur l’entreprise sociale, définie comme « une organisation avec un but explicite de service à la communauté, initiée par un groupe de citoyens et dans laquelle l’intérêt matériel des investisseurs est sujet à des limites. Les entreprises sociales placent une grande valeur dans leur autonomie et supportent les risques économiques liés à leurs activités » (J. Defourny et M. Nyssens, 2006, p. 2).

L’entrepreneuriat social prend tout son sens dans les pays en développement, où il s’avère judicieux de mettre en place une stratégie « réaliste » en matière de développement économique et social. Il pourrait y incarner une dimension d’innovation, principalement sociale au sens de la définition de l’innovation sociale de Bouchard (1999, p.2).

A titre d’exemple, au Maroc, des initiatives innovantes à vocation sociale se sont multipliées ces dernières années, impulsées notamment par l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH). Ces initiatives conduites par des acteurs dits « entrepreneurs sociaux » se sont focalisées sur l’identification d’opportunités de réponse à des besoins spécifiques ; sociaux ou environnementaux et sur la concrétisation de ces opportunités par la mise en œuvre de solutions entrepreneuriales appropriées. En Tunisie, une appétence pour le développement durable et principalement pour l’entrepreneuriat social se fait aussi sentir. Plusieurs ONG, l’ONU, l’UE et bien d’autres soutiennent cette nouvelle forme de développement social par le biais de la mise en place d’activités économiques. La création du « Tunisian Center for Social Entrepreneurship » prouve une action engagée sur le terrain et un désir de répondre aux aspirations des générations présentes et futures. Il s’agit de deux archétypes parmi tant d’autres que nous souhaitons explorer et appréhender. Il peut être captivant de comprendre la mise en place de telles politiques dans des contextes culturels hétérogènes comme au Mexique, en Europe Centrale ou encore en Indonésie.

Ce colloque a pour ambition de contribuer à décrire et comprendre le phénomène de l’entrepreneuriat social à travers ses différentes manifestations notamment dans les pays en développement. Par ailleurs, l’objectif est de situer ce concept par rapport à des concepts voisins de discuter des spécificités managériales de l’entreprise sociale.

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